mercredi 20 août 2008

¡Hasta Bolivia!


Hasta luego Peru, le bus traverse la frontière sur le bord du lac salé le plus haut du monde, Titicaca...¡Hola Bolivia!
Le temps de tamponner les passeports premier contact avec la Bolivie, la différence avec le Peru frappe d'emblée, les gens sont typés, les joues rosies par l'altitude...la pauvreté brûle les yeux mais s'habille d'une admirable dignité.

Les moto-taxi sont ici des vélos, flamboyant de couleurs le pays le pauvre d'Amérique nous ouvre ses portes...ici les cireurs de chaussure sont cagoulés et les mendiants, muets attendent sans réclamer...la pudeur ici est maître môt...


La Paz, capitale la plus haute du monde est tout en relief, les rues sont inclinées à en perdre le souffle, seule la vetusté évoque la précarité du pays, quand les habitants respirent la vie. La ville grouille de bruits, de gens, de couleurs...la rue n'est pas un lieu de passage mais de vie.
Le pti môtel "happy day" n'a pas l'eau chaude mais se situe à côté du marché aux sorcières et de leurs étals de plantes, gris-gris, et...foetus de lama séchés (qui veut un souvenir?)...

Les quartiers ont leur spécialité: les farces et attrapes, les ferrailleurs, les boutiques d'électronique, l'artisanat...les boutiques empilées les unes sur les autres semblent les pièces d'un gigantesque puzzle.

Les trottoirs sont remplis d'échoppes improvisées où se vendent de la nourriture aux improbables sous-vêtements, feutres, peintures, quincaillerie en tout genre. La nuit tombée l'agitation de l'asphalte redouble d'intensité, le quartier des luminaires ressemble à une fête foraine...au detour d'une rue, je retrouve mon poto artisan de Mancora, Oswaldo qui vend ses bijoux non loin de là, du coup à la nuit tombée, c'est parti pour une virée avec une suédoise, une allemande, un costa-ricain, Oswa et moi>concert latino jusqu'à 1h du mat dans un pti bar paceño.

De vieux bus Dodge au charme certain servent encore de transports publics...au détour d'une rue un ti expresso dans un café colonial au charme rétro, vitrine de ce qu'était le pays au siècle dernier...entre colons et traditions.
Le soleil est sans nuage tout là-haut dans la cité appelée La Paix. La nuit la ville ressemble à un tapis d'étoiles éparpillées sur ses reliefs.

Evo Morales est omniprésent, le récent référendum l'a légitimé à 76%...je ne m'étais pas rendue compte de la révolution que fut l'élection d'un "indien", paysan de surcroit à la tête de ce peuple démuni mais fier, si fier...Evo, Evo, Evo ils l'appelent par son prénom le président et dans les coins les plus paumés, sur tous les murs les boliviens clament leur soutien à leur espoir...
L'altitude semble ici élever les âmes...


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